Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le sergent Paddington
26 juillet 2016

Les Iles du Salut

Lundi matin nous prenons le catamaran à Kourou pour nous rendre aux Iles du Salut. Dès le début, l'équipage de Guyavoile est très accueillant, avec madeleines et boissons chaudes. Nous partons pour une heure et quart de navigation avant d'arriver aux îles. On peut admirer dès la Pointe des Roches de Kourou un vestige du bagne : le sémaphore, aussi appelé Tour Dreyfus, qui servait à échanger des messages en code morse entre le pénitencier de Kourou et l'île Royale durant la présence du capitaine Dreyfus sur l'île du Diable.

P1030916

Connues des premiers navigateurs européens sous le nom d'Iles du Triangle, les Iles du Salut doivent leur nom actuel et leur sinistre réputation à deux épisodes tragiques de la colonisation de la Guyane : l'expédition de Kourou en 1763 ayant pour but de repeupler la Guyane, et l'instauration du bagne sous la Troisième République. Ces Iles sont au nombre de trois, à savoir, Royale (île de la relégation pour les crimes "mineurs"), St Joseph (île de la réclusion pour les récidivistes et ceux qui tentaient de s'échapper) et l'île du Diable (île de la déportation pour les crimes les plus graves). Le bagne a officellement pris fin en 1937 mais a réellement prit fin en 1948. L'île Royale est la plus grande des trois, avec une superficie de 28 hectares. Elle possède un musée, une auberge, un hôpital et une chapelle en plus du bagne. L'île du Diable est la seule sur laquelle on ne peut pas accoster et que l'on ne peut donc pas visiter.

Nous visitons St Joseph le matin, quand la marée est encore haute, afin de pouvoir se baigner dans la piscine des bagnards.

P1030941

P1030929Le Bagne

P1030931Une cellule où l'on peut constater le peu de place

P1030936Le cimetière où les bagnards enterraient leurs camarades

P1030946La piscine des bagnards

Nous retournons sur le bâteau pour déjeuner (nous avions prévu un pique-nique), où l'équipage nous offre l'apéritif, planteur ou punch coco ainsi qu'une coco fraîchement découpée. Un régal !

P1030948

L'après-midi nous nous promenons sur l'île Royale. Toutes les anciennes maisons des gardiens sont bien conservées et désormais transformées pour y passer la nuit. Nous apercevons des singes capucins et des agoutis (petits rongeurs). La chapelle fut édifiée en 1854 sur le modèle des églises guyanaises du XIXe siècle, comme celle d'Iracoubo. Elle a été plusieurs fois restaurée, d'abord en 1900 puis entre 1938 et 1940. Les décors intérieurs ont été réalisés au début des années 40 par le bagnard peintre et faussaire Francis Lagrange, dit Flag. Son oeuvre constitue un témoignage original sur le bagne en Guyane. En 1979, la chapelle et ses décors sont classés monument historique. Depuis 1994, elle a fait l'objet de plusieurs tranches de travaux de restauration menés en partenariat entre le CNES, le Conservatoire du Littoral et la Direction Régionale de l'Action Culturelle.

P1030953La cabane de Dreyfus sur l'île du Diable

P1030955A droite de la photo, on peut voir le poteau du pont transbordeur qui reliait Royale à l'île du Diable (à gauche)

P1030962La chapelle

P1030966

P1030981Singe capucin

P1030963Hôpital avec un agouti devant

Bonne journée à tous et à toutes et à vendredi pour un nouvel article !

Publicité
Publicité
Commentaires
le sergent Paddington
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité